Yenayer .An Berbere
31/01/2015 09:27 par sidilhadi
ASSEGAS AMEGGAZ ⴰⵙⴻⴳⴳⴰⵙ ⴰⵎⴰⴳⴳⴰⵣ 2965 = 2015
Pourquoi cette différence de 950 ans ?
Pourquoi fête-t-on aussi le jour de l'an berbère un 12 Janvier
yennayer, yen (premier), n’ayer (mois) « Januarius = janvier dans le calendrier romain»
L'histoire des Berbères remonte à 10 000 ans avant Jésus Christ.
Cela correspond à la date où le roi Chachnaq 1er (Sheshonq) fût intronisé pharaon d'Égypte. Ce roi berbère avait réussi à unifier l'Égypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu'il s'empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Cette date est mentionnée dans la Bible et constitue par là-même, la première date de l'histoire berbère sur un support écrit. L'histoire de Chacnaq 1er Les travaux des paléontologues et historiens démontrent sans équivoque que les Berbères étaient présents en Égypte depuis sa constitution.
Nous retrouverons ensuite des inscriptions lybiques sur la pierre de rosette. Des tifinaghs récents qui remontent au moins au Ve siècle avant notre ère, date du mausolée d'Abelessa. Les Imazighens Mashaouashs, Libous orientaux de Cyrénaïque étaient en contact direct avec l'Égypte ancienne. En 1200 avant J.C. la civilisation libyque avait même bouleversé l'équilibre de la Méditerranée orientale en envahissant l'Égypte. C'est à cette époque que les Berbères inventèrent une roue inconnue jusqu'alors et apprenaient aux Grecs à atteler quatre chevaux.
A la fin de la XXIème dynastie égyptienne, Sheshonk (Chachnaq 1er), grand chef militaire des Mashaouashs, obtint du Pharaon Siamon, dont l'armée était en grande partie composée d'Imazighens, l'autorisation d'organiser un culte funéraire pour son père Namart, un privilège exceptionnel. A la mort de Psossenes II en 950 av. JC qui avait succédé à Siamon, Sheshonk s'attribua la dignité royale et fonda la XXIIème Dynastie qu'il légitima en mariant son fils, Osorkon, la fille de Psoussens II, la princesse Makare et installa un autre de ses fils comme grand prêtre d'Amon Thèbes. Sheshonk établit sa capital Boubastis, installa les hommes de sa tribu dans des terres du delta du Nil et leur constitua des fiefs.
Une nouvelle féodalité prit pied en Égypte. L'an zéro amazigh se réfère donc à cette date historique de 950 av. JC ou Sheshonk fut monté sur le trône et fonda la XXIIème Dynastie. Le jour de l'an le 12 yennayer : « tibura u seggwas » (les portes de l’année).
Imazighen fêtent ainsi la nouvelle année le 12 janvier, ce qui correspond donc au 1er jour du mois Yennayer, aussi le premier jour du calendrier julien. Notre calendrier actuel est le calendrier grégorien.Source : Internet.titegazelle,
Et encore (SIWEL) nous dit:
Yennayer remonte, selon une hypothèse désormais établie, à la conquête de l’Egypte par Shashnaq 1er, en l’an 950 avant J.C. Il y fonda la XXIIe dynastie. Yennayer correspond également au début du calendrier agricole chez les Amazighs, d’où le fait qu’il est célébré traditionnellement par des rites agraires. Il coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien.»
El ârch ATH MENGUELATH!!!.
Savez vous que le marché hebdomadaire Nath Menguelath était à Ath Sâada.Il se tenait chaque Mardi ,sur la rive d'assif (oued) el djemâa (route vers Ben yeni).
Savez vous également pourquoi,ce village s'appelle Ath Saada.
Ne remarquez vous pas qu'à Taourirt on a une famille Ath Saada?
Je vous le disais que Taourirt était la capitale de l'Aârch nath Menguelat avant l'arrivée des Français en 1857.Nos ancêtres ont même acheté Tamejout de Taourirt Amrane pour les éloigner
Les Français nous ont divisé,pour mieux nous gérer.
Taourirt a envoyé une partie du clan Nath Saada (qui était le plus grand en nombre) en "avant poste" à El Jemâa,parce qu'il y avait des attaques de certains villages ennemis de ce côté ( Ath Ouacif et Ben Yenni...).ils créèrent le village Ath Sâada ils sont resté à ce jour..
Ils gardent jusqu'à présent leur carré au cimetière de chouha (Jeddi Menguelat)..
A cette époque Tililith s'appelait Thimlilith...c'était le carrefour entre les routes vers Fort national en passant par Ait Sidi Ahmed et vers Ath Yahia.
La route actuel a été tracée par les Français aprés 1857.
Ensuite entre 1890/1900 le marché fut transféré vers Michelet.
Comme les français ne travaillaient pas Samedi,le marché se tiens désormais le Samedi pour eux et et le Mardi pour nous.
Vous comprenez pourquoi on nous a donné un hôpital et une école,le Maréchal Randon,ses généraux,Camou,Mc Mahon,Yusuf,ainsi que le futur colonel Beauprêtre (vouvrit..), nous respectaient,on a été les derniers à être colonisés!!!Ils nous appelaient les vaillants Taourirtis!!
La montée de Tizi-Ouzou à Fort-National est en soi un voyage... Lorsqu'on prend l'un des chemins qui montent, on est sûr de faire un beau voyage.. même à présent que les routes sont parfois saturées de véhicules, il y a toujours la promesse d'un beau paysage ou d'une vue à couper le souffle lorsque le massif du Djurdjura apparaît au détour d'un virage...
Bien avant les fourgons et les cars, bien avant l'automobile, la montée était une expédition quasi-épique comme le relate Jean Turin, magistrat qui vécut dans plusieurs villes d'Algérie après avoir passé son enfance à Fort-National.
A lire : l'intégral de son récit riche de renseignements sur la vie de l'époque mais surtout un témoignage d'amour et d'amitié pour cette ville et ses habitants.
"J'ai connu cette Kabylie de mon enfance à une époque où il était assez ardu de parvenir jusqu'à Fort National. D'Alger, le chemin de fer, généreux en fumée et en poussières, menait le voyageur en gare de Tizi-Ouzou.
Un grand break l'attendait et le conduisait à l'hôtel Kohler en vue d'un traditionnel café au lait agrémenté de brioches et de croissants. Puis on reprenait place dans le break qui, tentures flottantes au vent, traversait au trot de ses trois chevaux, la foule compacte des burnous. L'odeur du bois brûlé, mêlé au parfum du caoua, quittait les cafés maures et accompagnait le voyageur qui glanait encore, au passage, d'autres odeurs : musc, benjoin, épices. Ce mélange ne heurtait pas l'odorat : il caractérisait la senteur de la cité kabyle, que l'on ne retrouve en aucun autre pays du monde, et dont on garde le souvenir nostalgique.
Tout allait bien jusqu'au lieu-dit « Les Fermes françaises». Puis la côte devenait rude. Les bêtes ralentissaient l'allure malgré le fouet et les injures. Les voyageurs, sous le soleil sans pitié, fermaient les yeux et une somnolence, cependant inquiète des mouches tenaces, tentait sa chance... Un cri brusque du conducteur mettait fin à toute incertitude.
— Tout le monde descend ! Sauf les dames, ajoutait-il galamment lorsqu'elles n'étaient pas en très grand nombre.
La montée sévère justifiait cet appel si l'on considérait les haridelles aux paturons fatigués qui, plus têtues, à l'occasion, que des mulets, étaient fermement décidées à ne poursuivre leur route qu'allégées de leur fardeau humain.
Alors tout le monde descendait...."
A cette époque, les transports routiers et ferroviaires n'étaient pas des plus rapides, car il fallait quatre heures au train à vapeur pour effectuer le trajet d'Alger à Tizi-Ouzou
(soit 105 kilomètres, prix des places : 6 fr. 60).
Quant à la diligence à 7 chevaux (Yvars et Cie), toute une journée ou une nuit était nécessaire pour faire le même trajet avec deux relais, le premier à l'Alma, le deuxième à Bordj-Ménaïel, soit un équipage de21 chevaux pour assurer ce service. Le prix des places, si j'ai bonne mémoire, était de 5 fr. 50.
Si le voyage d'Alger à Tizi-Ouzou se faisait à peu près normalement, avec le temps et la patience, il n'en était pas de même pour nos montagnards du Djurdjura qui voulaient regagner Fort-National ou Michelet. Pour ces pauvres diables, du nombre desquels j'ai été quelques fois, le calvaire commençait à la descente du train qui arrivait en gare de Tizi-Ouzou à 10 heures du soir.
Comme il n'y avait aucun service de la gare à la ville, sauf un break à trois chevaux qui était réservé aux clients de l'hôtel Lagarde (aujourd'hui hôtel Kolher). Les voyageurs, leurs colis à la main ou sur le dos, étaient obligés de faire ce trajet à pieds, parfois par des nuits obscures et froides de l'hiver, voire sous la pluie, pour arriver au bureau de la diligence à 7 chevaux (Passicos et Meunier, cour Stelline) qui devait les monter à Fort-National.
Premier épisode. — Départ de Tizi-Ouzou à 11 heures du soir, arrivée
au Fort à 5 heures du matin, parfois à 5 h. 30.
Voilà pour ce qui concerne les voyageurs de la région de Fort-National.
Mais pour effectuer ce trajet de 27 kilomètres en 6 h. 30 de temps, cela ne se faisait pas toujours sans mal, voilà pourquoi :
Avant l'arrivée des Pères Blancs à l'Oued Aïssi, que l'on appelait autrefois Moulin Moutier (en kabyle : Mouti), à la place de ce superbe verger que vous voyez aujourd'hui, il n'y avait qu'un vulgaire terrain inculte et plein d'arbustes sauvages, tels que ronces, lauriers roses, tamarins, etc. ... Et que la rivière balayait chaque hiver. Entre les deux ponts qui existent encore, mais dont l'un a été reconstruit il y a peu de temps, il n'était pas rare de voir l'eau arriver aux genoux des chevaux.
Ainsi, il est arrivé souvent que les chevaux, une fois au contact de l'eau, refusaient de tirer la voiture. Devant l'obstination de ces bêtes, le cocher descendait de son siège, armé de son rotchau, et appliquait quelques coups au cheval de tête en le tenant par la bride.
Quelquefois le coup réussissait, parce que, du fait que le premier cheval essayait de démarrer, les six autres ne faisaient aucune difficulté pour suivre le mouvement.
Par contre, il arrivait aussi que la première bête se cabrait et refusait d'avancer, malgré les coups qu'elle recevait. Dans ce cas, le cocher ordonnait aux voyageurs qui se trouvaient à l'intérieur de la voiture de descendre pour prendre un bain de pieds froid et de pousser la voiture pour encourager les chevaux à partir. Cette belle farce m'est arrivée par une nuit froide de décembre. Tout le monde obtempérait, sous peine de se voir abandonné sur place. Les voyageurs qui étaient sous bâche, à l'Impériale de la diligence, n'étaient pas inquiétés. Ceci constituait le deuxième épisode du voyage depuis la gare de Tizi-Ouzou.
Une fois sortis du bain forcé d'entre les deux ponts, les pauvres voyageurs n'étaient pas quittes pour autant car, à quelque quatre kilomètres plus loin commence l'ascension d'Adeni, côte pénible que beaucoup d'automobilistes connaissent et qui était autrefois la mort des chevaux et aussi celle des premiers poids lourds à essence.
Selon la charge de la voiture, les pauvres bêtes tiraient et péniblement montaient la côte moins vite qu'une personne. Mais quand la charge était exagérée et que les chevaux refusaient d'avancer, les voyageurs étaient priés de descendre et de monter la côte à pied jusqu'au monument de Tamazirt. Les gens qui étaient habitués à ce manège ne faisaient point de difficulté.
Il m'est arrivé une fois, en 1908, de descendre de cette diligence devant l'école d'Azouza, de prendre le café chez le maître d'école et, par la traverse d'Aguemoun, d'arriver en même temps que la voiture à Fort-National.
Nous voilà donc au Fort, où les voyageurs qui devaient descendre là, quittaient ce moyen de locomotion sans regret, après avoir passé une nuit blanche et fatigante.
Les voyageurs se rendant à Michelet et qui n'étalent pas au bout de leurs peines, descendaient de la grande voiture pour remonter dans un break à deux chevaux qui devait les conduire à Michelet en 2 h. 30.
Nous voici donc à Michelet entre 8 h. 30 et 9 heures du matin. Pour les voyageurs habitant Michelet ou les villages proches, le calvaire prenait fin, mais ceux des villages éloignés, comme Beni-Yenni, Ibou-Draren, Ouassif et Ogdal, trois ou quatre heures leur étaient encore nécessaires pour regagner leur logis.
Ainsi, les voyageurs d'il y a cinquante ans, qui étaient faits à la dure, préféraient voyager de nuit et réserver leurs journées, pour faire leurs affaires à Alger.
Je ne veux pas parler des endurcis marchands d'huile de l'époque qui marchaient derrière leurs bêtes chargées, d'ici Alger, et revenaient de la même façon en six jours. Ce serait trop long à raconter.
En 1912, alors que j'habitais Alger depuis plusieurs années, un parent et moi avions vu le premier autobus, marque Berliet 22 HP à chaînes et bandages pleins, commencer le service du littoral Alger-Cherchell. Le propriétaire de ce nouveau service s'appelait M. Plançon. Le dit service existe encore.
Tout de suite, mon parent et moi avons pensé au voyage interminable par traction animale de Tizi-Ouzou à Fort-National et Michelet.
Sans hésitation, nous sommes allés passer commande à l'agence Berliet d'un autobus du même genre que celui livré à M. Plançon, pour le service du littoral, et cela sans avoir la certitude que cet engin mécanique aurait raison de la fameuse côte d'Adeni.
Quelques mois après, l'autobus était là, car, pour activer sa livraison, j'étais allé à Lyon pour prier la maison Berliet de faire diligence, c'était mon premier voyage en métropole.
Afin que notre entreprise ait un bon démarrage, M. Billion-Duplan, agent général, à l'époque, de l'agence Berliet à Alger, nous avait procuré un chauffeur sérieux qui avait déjà quelques notions de la marque. C'était M. Monachon, que beaucoup de gens de Tizi-Ouzou ont connu.
La guerre aux pauvres pataches allait donc commencer. Le départ sensationnel eut lieu par un beau soleil de printemps. La voiture était au complet (30 places environ) et les places à l'œil pour Tizi-Ouzou, Fort-National et Michelet...
Un reporter de «L'Echo d'Alger» faisait partie du voyage et a pris plusieurs photos dans une allée du jardin d'Essai. Trois heures de roulage ont eu raison des 105 kilomètres séparant Alger de Tizi-Ouzou.
L'arrivée à Tizi-Ouzou a été des plus sensationnelles. Toute la population et un assez grand nombre de soldats étaient là pour voir le phénomène. Je dois dire à cette occasion qu'il existait, en tout et pour tout, deux voitures automobiles à Tizi-Ouzou : une 2 cylindres Renault qui appartenait à M. le sous-préfet Firbach, et une 16 HP Berliet (4 places) que venait de recevoir l'hôtel Lagarde à l'usage de ses clients.
Apres un courte cérémonie sur la place de la Mairie, la caravane a repris la route pour donner l'assaut à la côte du Fort, voiture toujours au complet.
Vu la longueur de celle-ci et l'empattement de ses essieux, les paris ont commencé et la majorité disait que cet engin n'arriverait pas à faire le premier tournant du moulin Moutier. Nous fûmes donc suivis, jusqu'à l'Oued Aïssi, par tous les gens de Tizi-Ouzou qui avaient des voitures à chevaux, des bicyclettes et les deux autos citées plus haut.
Par mesure de prudence, le célèbre chauffeur Monachon met la première avant d'attaquer le tournant du moulin Moutier, qui était l'enjeu des spectateurs. Le graisseurMahidine (dit Longo) et moi étions derrière, chacun une cale à la main. Le moment était angoissant pour tous les assistants. Mais le 22 HP, à chaînes, que beaucoup croyaient voir reculer a passé majestueusement le tournant dangereux, en laissant de la fumée derrière lui pour ceux qui doutaient de sa puissance.
Les parieurs, gagnants et perdants, sont restés figés sur place jusqu'à ce que l'autobus ait fait tous les tournants dangereux et atteint le monument de Tamazirt. L'étape la plus dure était gagnée, ceci à la grande joie des entrepreneurs et de la population.
L'arrivée au Fort a été plus triomphale que celle d'Alger à Tizi-Ouzou, à cause de la mauvaise route, le voyage a duré 1 h. 45, la population a applaudi l'autobus.
Après un arrêt d'une heure environ, les gens du Fort ayant pu admirer à leur aise leur nouveau service, le cortège, si l'on peut dire ainsi, a continué sa route sur Michelet, où il est arrivé une heure dix après. La commune du Djurdjura, qui était prévenue, attendait son autobus, car il portait son nom. Le titre de la société était en effet : «Société des autobus du Djurdjura,», Bovay et Cie, Michelet - Fort-National - Tizi-Ouzou. Départ tous les jours à 6 heures, du matin. De retour de Tizi-Ouzou à 3 heures de l'après-midi.
Les voyageurs ayant déserté du jour au lendemain les pauvres pataches, celles-ci ont dû être remisées aussitôt, sauf celle qui était obligée d'assurer le service postal, mais qui n'avait point de voyageurs. Mais (car il y a toujours un mais), les entrepreneurs du service à chevaux Passicot et Meunier, qui étaient là depuis longtemps et qui ne pouvaient pas digérer cette pilule, ne voulaient pas rester pour battus et ont passé commande d'un autobus à la maison Renault. Celui-ci est arrivé cinq ou six mois après. Nous voici donc courant 1913, et une concurrence sans merci a commencé entre les deux entreprises. Les deux compagnies ayant fait acquisition chacune d'un nouvel autobus, la concurrence redoublait de violence.
A chaque arrivée de train, les deux voitures étalent à la gare pour accaparer les clients, ce qui se terminait assez souvent par une bagarre entre les employés des deux sociétés.
Les choses s'envenimaient donc chaque jour et, à la suite de l'une de ces disputes, plus violente que les autres, il y a eu des coups de barre de fer et de couteau. Résultat : deux blessés graves.
Le prix des places, qui était de 6 francs pour monter de Tizi-Ouzou à Michelet, est tombé à 3 francs et parfois à 2 fr. 50. Celui de la descente, qui était de 5 francs, est tombé à 2 francs. Au plus fort de la lutte, il nous est arrivé de prendre des voyageurs à Michelet pour Tizi-Ouzou au prix de 0 fr. 50 la place !
Bref, c'était une idée fixe pour chacune des deux entreprises de manger jusqu'à son dernier sou pour essayer d'abattre son concurrent. Et la chose serait fatalement arrivée si la guerre de 1914 n'avait pas éclaté.
En effet, l'autorité militaire ayant réquisitionné les cinq véhicules des deux sociétés, la lutte a pris fin et l'honneur était sauf des deux côtés.
Si nos deux braves chauffeurs de l'époque, MM. Vaucelle et Monachon, étaient encore de ce monde, ils pourraient en parler aussi !
C'est l'histoire détaillée des premiers autobus du Djurdjura, de 1912 à 1914-15, qui ont tué les pataches sur la ligne Tizi-Ouzou - Fort-National - Michelet.
le bulletin trimestriel de l'association amicale des anciens élèves et des amis de l'école d'aït-larba" Novembre 1952.
L’Algérie fut peuplée, dès l’aube des temps. Les vestiges de la présence humaine en Algérie remontent à 400 000 ans, âge attribué aux restes de l’Atlanthrope, découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie. L’Atlanthrope était un contemporain du Simanthrope et du Pithécanthrope de Java.
Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu’il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d’autres sites attestant la présence de l’homme primitif. En Algérie, on assiste, d’une façon frappante, au voisinage immédiat de l’histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique. Il faut souligner, que c’est au Sahara, que la civilisation néolithique a connu ses plus belles réussites avec une perfection technique inégalée, comme en témoignent les peintures du Tassili-N’Ajjers, du Tassili du Hoggar avec les pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo.
A l’aube de l’histoire, l’Algérie, était peuplée par les Numides qui gardèrent, de la civilisation primitive, la famille Agnatique et l’Aguellid. Il est probable que c’est cette organisation sociale que trouvèrent les Carthaginois, à leur arrivée, au IX siècle avant J.C. Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l’année 814 avant J.C et poussèrent leurs bateaux jusqu’en Espagne. Mais la côte africaine de la Méditerranée était très hostile : de nombreux récifs et de hauts-fonds rendaient la navigation très difficile.
D’est en ouest, la côte algérienne abritait des comptoirs qui sont devenus : Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaïa, Dellys, Alger, Tipaza, Cherchell, Tènes, Bettioua, près d’Arzew, Ghazaouet, comptoirs qui seront plus tard les assises des villes puniques, numides et romaines. Carthage étend son influence sur les populations de l’intérieur, à travers les relations commerciales. Ainsi apparurent des villes, où l’influence punique est incontestable. Alors que Carthage rayonnait de toute sa puissance, les Royaumes numide de Gaia, Massinissa et Syphax, avaient atteint un degré de développement exceptionnel sur les plans économique, social et culturel. Bien que peu, ou encore mal connu, cette période reste l’une des plus passionnantes de l’Histoire de l’Algérie.
Au plan politique, la Numidie connut des tribus indépendantes, des républiques villageoises, de vastes royaumes dotés d’un pouvoir fort qui s’est superposé aux structures tribales. Quand la Numidie réapparut au IVe siècle avant J.-C, elle formait au couchant, le royaume des Massaeysiles limité par l’Ampsaga (Rhumel) à l’est et par la Moulouya à l’ouest, avec Siga pour capitale et le royaume des Massyles dans la partie orientale du Constantinois, avec Cirta pour capitale. Hérodote rapporte que des relations commerciales se développèrent très tôt entre Phéniciens et Numides, favorisant ainsi la pénétration de la langue et de la culture puniques assez profondément dans le pays. Les Numides apprirent des Phéniciens les procédés agricoles et industriels avec la fabrication de l’huile d’olive, du vin, l’exploitation et le travail du cuivre.
L’influence culturelle, par contre, fut très limitée et s’exerça essentiellement par l’intermédiaire de Carthage. Elle ne se manifesta que dans le domaine de l’art, dont nous retrouvons des exemples dans les grands médracens de l’Aurès et de Tipaza. Au cours des années qui suivirent cette guerre, la puissance carthaginoise s’affaiblit, ce qui permit au roi des Massyles, Gala, grand père de Massinissa, d’entreprendre la conquête des villes côtières, dont Hippo-Régius, qui devint sa capitale, en chassant les Carthaginois.
Pendant la deuxième guerre punique (218-202) avant J.-C.) Romains et Carthaginois se disputèrent avec acharnement l’alliance des royaumes numides. Alliée à Hannibal, la cavalerie numide parvint à envahir l’Iberia, la Gaule, traversant les Pyrénéees, puis les Alpes, contribuant à remporter en 216 avant J.-C la bataille de Cannae, la plus célèbre victoire des troupes de Hannibal, demeurée, à ce jour, dans les annales militaires, comme un exemple de stratégie et de tactique. Lors de son couronnement, Massinissa avait 36 ans. Né en 238 avant J.C., il régna pendant 54 ans jusqu’à sa mort en 148 avant J.-C. Pendant son long règne, il entreprit la construction d’un Etat unifié et monarchique. D’abord il s’attacha à sédentariser les populations et transforma les pasteurs nomades en agriculteurs. Il favorisa l’urbanisation de la Numidie, poussant les cultivateurs à former de gros bourgs, auxquels il donna une organisation semblable à celle des villes puniques. Massinisssa qui regardait avec intérêt l’Orient grec, avait accepté la forme de civilisation que six siècles, placés sous l’influence de Carthage, elle-même hellénisée au cours des deux derniers siècles, avaient apportée aux élites Numides.
Le projet politique le plus cher à Massinissa fut l’unification de tous les royaumes numides. La récupération des terres ayant appartenu à ses ancêtres lui permit d’introduire de nouvelles méthodes dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’hydraulique et la culture en terrasses. Pour mieux assurer sa puissance, il voulut diviniser la monarchie et établir le culte de la divinité royale. Au plan militaire, son pouvoir, aussi, fut considérable : il entretint une puissante armée et une flotte importante. Sur le plan économique, la Numidie occupa, pendant son règne, une place prépondérante dans l’économie mondiale de l’époque. Sa gestion fit de son pays un Etat très prospère qui commerçait avec la Grèce et Rome. Cirta en fut la capitale où à cette époque l’actuelle Europe vivait encore dans l’indigence. Dans son œuvre d’unification, il empiéta sur le domaine de Carthage, qui lui déclara la guerre. Massinissa en sortit vainqueur.
La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu’en déclarant la guerre à Carthage en 149 avant J.-C, elle visait aussi Massinissa. En détruisant Carthage en 146 avant J.C et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l’extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et politique. L’occupation romaine de l’Afrique du Nord, à partir de Carthage, se fit par trois axes principaux : Le premier, suit la côte de la Tunisie du nord au sud, puis vers l’est en passant par la Libye. Le second, qui va d’est en ouest, suit la ligne du plateau intérieur, nettement en arrière des massifs côtiers. Le troisième, en diagonale nord-est et sud-ouest, représente la voie de pénétration vers la frontière sud et vers l’Aurès par Ammaedara (Haïdra, Tunisie), Thevesti (Tebessa), Thamugadi (Timgad), et enfin Lambaesis (Lambèse).
Trois de ces villes furent les bases de la légion romaine, qui occupa Ammaedara sous le règne d’Auguste. En l’an 75, elle s’installa à Thevesti, en 81 à Lambaesis, qui devint par la suite son siège définitif avant d’être la capitale de la Numidie. La Numidie est un territoire militaire, dont le commandement est installé à Lambèse ; elle deviendra une province indépendante de la Proconsulaire en 198. A partir de 126, des voies de pénétration l’aideront à progresser par les pistes du Sud, mais elle se rétrécit vers le nord : Hippo Régius (Hippone) est en Proconsullaire, Igilgili (Jijel) et en Maurétanie Sétifienne. La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l’Algérie forme la Maurétanie Césarienne.
La Maurétanie était gouvernée à partir de Césarée (Cherchell). Sa frontière est plus méridionale, loin des monts du Hodna. Au-delà de cette bande côtière, les populations numides continuent à suivre leur mode de vie, et à se battre contre l’occupation romaine. Si la sédentarisation s’est faite au temps des Phéniciens et des Royaumes numides, c’est l’urbanisation qui constituera la base de l’empire romain. Le nombre et la splendeur monumentale des cités romaines que révèlent les imposantes ruines de Timgad, Lambèse, Djemila-Cuicul, Tiddis, Tipaza témoignent du rôle joué par les Cités africaines. Dans le monde, seules deux villes, demeurent intactes et témoignent de la perfection urbanistique des cités romaines : Pompéi, en Italie, ensevelie et sauvegardée par les cendres du Vésuve, et Timgad en Algérie, ensevelie et sauvegardée par le sable du désert.
Les Berbères, christianisés par Rome résistèrent de façon différenciée à la chute de Rome, puis des Vandales et l’instabilité durant la période byzantine. Certains s’enfuirent en Sicile. D’autres, notamment dans les Aurès vont résister à l’arrivée des musulmans entre 670/702. Cette période a entraîné la reconstitution de plusieurs principautés berbères. De nombreux Berbères se convertirent ensuite en masse à la religion musulmane. La conquête musulmane de l’Espagne et du sud de la France qui s’ensuivit fut menée par un contingent arabo-berbère comptant beaucoup de convertis.
Sidi Ahmed Benyoucef ,ses épouses ,selon son disciple Al Sabagh.
Les biographes représentent Sidi Ahmed Benyoucef comme un homme de grande taille, avec une longue barbe qu’il tressait et qu’il dénouait quand il était irrité. Contrairement à beaucoup de saints qui prêchaient la sobriété et la réserve, c’était un homme jovial qui appréciait les bonnes choses et aimait jouir de la vie.
Il portait un turban, une djellaba et un burnous blancs, il aimait s’asseoir sur les beaux tapis et il appréciait les lits douillets. Il aimait également la bonne nourriture et il se plaisait à dire :
«Mes disciples doivent bien se nourrir, ils doivent être comme la cornemuse qui ne résonne que lorsqu’elle est pleine !».
Il s’opposait ainsi à un autre saint, Sidi Boumediene qui, lui, recommandait à ses disciples de se priver de tout et d’être maigres comme des flageolets pour glorifier le nom de Dieu ! On connaît aussi des saints orientaux qui se privaient de tout, y compris de nourritures, parce qu’ils croyaient, en étant ainsi, être agréables à Dieu.
Or, dans la logique de Sidi Ahmed Benyoucef, si Dieu a créé tant de bonnes choses, c’est pour que l’homme en profite ! Laisserait-on les fruits pourrir sur les arbres ? Et toutes ces bêtes qui fournissent de si succulentes viandes… Le péché, ce serait de ne pas en jouir, bien entendu en toute licéité et sans goinfrerie ni gaspillage.
En aimant les bonnes choses, notamment faire bonne chair, le saint ne faisait que se conformer à ce principe coranique qui dit que Dieu a créé les bonnes choses pour que les hommes en profitent.
Au demeurant, Le Coran a rejeté le monachisme.
«Nous avons fait suivre (Les Envoyés) de Jésus, fils de Marie, et nous lui avons apporté L’Evangile et mis dans le cœur de ceux qui l’ont suivi douceur et mansuétude. Quant au monachisme (rahbâniyya), qu’ils ont inventé, nous ne le leur avons pas prescrit, (ils devaient) seulement rechercher l’agrément de Dieu, mais ils ne l’ont pas observé comme il se devait. A ceux qui ont cru, nous avons accordé leur récompense. Mais la plupart d’entre eux sont des pervers» ( Le Fer, s. 57, v. 27).
Cet amour des choses terrestres ne l’a pas empêché d’être un saint comme les autres, c’est-à-dire humble et modeste. C’est ainsi que, selon ses biographes, il a adressé, un jour, cette prière à Dieu :
«Dieu, je voudrais que tu me rendes comme le parterre que foulent le musulman et le non-musulman…» Ahmed Benyoucef a eu plusieurs épouses, on connaît le nom de quatre d’entre elles et les conditions dans lesquelles il les avait épousées…
Sidi Ahmed venait juste de rentrer de Béjaïa où il avait fait ses études quand il a fait le projet de se marier avec une jeune fille. Elle s’appelle Setti et elle lui plaisait. Le père de la jeune fille, un certain ‘Amr ben Ali al Machrafi, était connu : il était non seulement riche mais se disait même être un saint. Le jeune Ahmed envoie des disciples faire la demande.
Le père refuse aussitôt : «Je ne peux accorder la main de ma fille à cet individu !»
Les envoyés s’étonnent : «Ahmed est un garçon correct, rien ne justifie ton refus !»
Le père explique que le jeune homme est un déviant et qu’il répand des doctrines contraires à la religion.
En fait, il était jaloux de Ahmed qui commençait à faire parler de lui et comme lui-même se disait saint, il avait peur qu’il lui fasse ombrage. ‘Amr projette même de l’assassiner puis, pour le décourager il lui envoie deux notables pour formuler ses exigences en matière de dot : 100 pièces d’or, deux mules et deux servantes alors que le jeune homme n’avait rien.
Mais il parvient à convaincre les deux émissaires de l’immensité de son savoir et ceux-ci plaident sa cause. Ahmed épouse donc Setti qui va lui donner des enfants, notamment Mohammed al Sghir, surnommé Ameziane, en berbère, «le jeune». Avec Setti, il aurait eu également une fille appelée Aïcha et qui est morte au cours d’un séjour au Sahara.
On a aussi des informations sur une autre épouse d’Ahmed, Kalila. Comme le père de Setti, le père de la jeune fille s’oppose au mariage. Des mystiques, disciples de Ahmed Benyoucef, viennent le trouver et lui disent :«Comment peux-tu t’opposer à un mariage qui a été conclu dans le ciel ?»
L’homme ne comprend pas. Il regarde les envoyés, avec étonnement : «Dans le ciel ? Je ne comprends pas.»
L’un des envoyés lui dit, sur un ton solennel :
«Oui, dans le ciel ! C’est Dieu Très Haut qui a décidé d’accorder la main de ta fille à Ahmed Benyoucef, en présence de l’Ange Gabriel, du Prophète Mohammed et des quatre califes éclairés : Abu Bakr, Omar, Athman et Ali !»
Comme il ne pouvait s’opposer à Dieu ni contester les illustres témoins qui se sont produits, le père ne peut qu’accepter l’union ! Le jeune homme épouse donc la jeune fille et le père, pour le ménager, ne formule aucune condition.
De toute façon, l’époux était toujours pauvre ! Sidi Ahmed Benyoucef s’est signalé très tôt comme un thaumaturge, c’est à dire quelqu’un qui réalisait des prodiges ou karamate, avec la permission de Dieu. Pour un musulman pieux, en effet, les miracles, c’est-à-dire les phénomènes extraordinaires sont du ressort de Dieu. Les prodiges réalisés par les hommes sont réalisés également par lui, dans le but de convaincre les incrédules.
Déjà, quand il était jeune étudiant, à Béjaïa, Ahmed Benyoucef faisait preuve d’un extraordinaire don de perception extrasensorielle : il pouvait voir ce qui se passait à des centaines de kilomètres de distance.
Un jour, alors qu’il se trouvait en compagnie de son maître, le mystique Zarrouq al-Barnousi, celui-ci dit avec nostalgie :«Que peuvent bien faire, en ce moment, ma femme et mon fils qui sont à Fès ?»
Ahmed Benyoucef ferme les yeux, puis les ouvre et déclare aussitôt : «Moi, je sais ce qu’ils font !»
Zarrouq le regarde avec étonnement : «Quoi ! comment peux-tu le savoir ?»
Ahmed Benyoucef hoche la tête :«Je les vois !»
Le mystique s’étonne :«Comment peux-tu les voir. Fès est si loin d’ici !
– je les vois comme je te vois, c’est Dieu qui m’a donné ce don de voir les choses à distance. Mon regard est entré dans la pièce où ils se trouvent et je vois ce qu’ils font !»
Zarrouq est émerveillé.«Et tu peux, demande-t-il, me dire ce qu’ils font ?»
Benyoucef répond : «Oui, ton fils est dans sa chambre et ta femme le coiffe. Elle lui a fait des tresses et lui place un ruban de soie sur la nuque, un ruban avec un pompon. Plus tard, un voyageur, venant de Fès et qui a vu la femme et le fils de Zarrouq, confirme ces détails.
Ahmed Benyoucef avait la réputation de chasser les démons : aussi les proches de personnes que l’on croyait possédées lui demandaient-ils souvent d’intervenir. D’après les auteurs, il ne récitait pas d’incantation ni ne recourait à aucun produit, comme le font généralement les exorcistes, en brûlant par exemple de l’encens ou du benjoin.
Il lui suffisait d’être là et d’ordonner au djinn de sortir pour qu’il quitte la personne possédée. Un jour, un homme est venu le voir, le suppliant d’expulser le djinn qui, selon lui, l’habitait. Ahmed Benyoucef lui écrit un texte et lui dit : «Va le lire devant ta femme !».
Il s’agit d’un ordre de sortir donné au djinn. Dès qu’il l’entend, celui-ci parle par la bouche de la femme : «Je m’en vais puisque telle est la volonté du cheikh !».
Al Sabbagh, le disciple et le biographe d’Ahmed Benyoucef qui rapporte ce prodige en rapporte un autre. Un homme venant d’Alger traverse un affluent du Chélif, en crue. Il est sur le point d’être emporté par les flots quand il invoque le cheikh. Aussitôt un pont apparaît et il peut traverser la rivière en crue en toute quiétude. Le lendemain, le voyageur va trouver le saint et lui raconte ce qui s’est passé : «Le pont, dit-il, c’est moi !» Sa femme, Setti, rapporte que ce soir-là, il était tout mouillé et qu’il a dû garder le lit pour ne pas attraper froid !
Parmi les prodiges qu’il a réalisés, on cite la multiplication de la nourriture : il lui suffisait, dit-on, de toucher le pain ou un plat pour qu’il augmente de volume ou se multiplie. Il peut de la sorte avec peu d’aliments nourrir un grand nombre de personnes.
Son élève et biographe al-Sabbagh rapporte un de ses prodiges dont il a lui-même bénéficié. Un jour, le cheikh lui dit qu’il va déjeuner chez lui, en compagnie de trois personnes, al-Sabbagh prépare donc un repas pour quatre invités. Mais en se rendant chez lui, quelques personnes suivent Ahmed Benyoucef pour l’entendre parler.
Dans chaque quartier où il passe, d’autres personnes se joignent à elles si bien, que c’est toute une foule qui arrive chez l’hôte. Celui-ci s’effraye en voyant autant de personnes à sa porte. «Maître, dit-il à Benyoucef, ces gens, ont-ils l’intention d’entrer chez moi ?»
Benyoucef s’indigne :
«Tu ne vas pas les renvoyer tout de même !»
Mais il comprend aussitôt la cause de l’inquiétude de son élève :
«Ne crains rien, lui dit-il, donne-nous ce que tu as préparé et uniquement cela !».
Al- Sabbagh sert donc le repas qu’il a fait préparer : un repas pour quatre personnes mais plus de cent hommes vont manger à satiété et, à leur départ, il restera de la nourriture. C’est la baraka de Sidi-Ahmed Benyoucef
Ahmed Benyoucef avait beaucoup de disciples et tous affirmaient vouloir le servir, voire mourir pour lui. Un jour, il réunit tous ses disciples et leur dit, avec une certaine ironie : «Acceptez-vous de vous sacrifier pour moi ?». Les disciples sont étonnés par cette question, mais ils répondent tous en chœur :«Oui ! sidi, nous nous sacrifierons pour toi !»
Les jours suivants, il leur pose de nouveau la même question et reçoit, à chaque fois, la même réponse. Ils ne comprennent toujours pas ce qu’il veut dire et surtout ce qu’il a l’intention de faire.
Un jour, il décide de tester leur fidélité. C’est l’Aïd el-Kébir et, après la prière, les gens s’apprêtent à égorger leur mouton. Ahmed Benyoucef réunit ses disciples – une grande foule d’hommes et de femmes et leur dit d’attendre devant la porte d’un hangar. Il appelle un premier, et lui dit : «Alors, tu es toujours prêt à te sacrifier pour moi ?»
Le disciple, quoique surpris par la question, répond : «oui, maître.» Alors, le saint ferme la porte derrière lui et quelques instants après on voit un filet de sang couler à l’extérieur. Un vent de panique s’empare de la foule : Sidi Ahmed Benyoucef vient d’égorger son disciple. Le saint apparaît sur le seuil de la porte et appelle un autre disciple.
«Es-tu prêt à te sacrifier pour moi ?», lui demande-il.
Le disciple a très peur, mais il répond, d’une voix sûre :
«Oui.» «Alors, entre rejoindre ton compagnon !»
Le disciple entre dans le hangar, la porte se referme derrière lui. Et encore Un autre filet de sang.
«Il l’a égorgé ! crie-t-on.
Il va tous nous égorger, le cheikh est devenu fou !»
Les disciples s’éparpillent aussitôt craignant de subir le même sort. Seuls sept hommes et trois femmes ont accepté d’entrer dans le hangar. En fait, le saint n’a fait qu’égorger des moutons et il faisait sortir ses disciples par une porte dérobée. Ces fidèles d’entre les fidèles ont reçu le nom de madhbuh’in, «les immolés».
Saint et thaumaturge, Sidi Ahmed Benyoucef a été aussi un homme d’action, n’hésitant pas à s’ingérer dans les affaires de la Cité et à prendre parti. C’est ainsi qu’il a critiqué, et parfois avec une grande sévérité, les hommes politiques de son époque.
Sidi Ahmed Benyoucef s’est donc attiré l’inimitié de certains dirigeants et souverains, notamment le sultan de Fès et les Banu Ziane qui régnaient à cette époque sur l’Ifriqya (l’est de l’Algérie et la Tunisie d’aujourd’hui). Il critiquait les souverains, n’hésitant pas à prendre la défense des opprimés.
Il leur reprochait aussi de ne pas défendre suffisamment leurs royaumes, menacés par les Espagnols et les portugais qui cherchaient à les conquérir. A l’inverse, il a accueilli avec enthousiasme les Turcs en lesquels il a vu des sauveurs du Maghreb, menacés par les incursions européennes. Les Turcs, en remerciement, vont le combler de cadeaux…
Cela ne va pas empêcher le saint de faire des critiques à ses alliés quand ils outrepassaient leurs droits. Ahmed Benyoucef consacrait une grande partie de ses activités à l’enseignement de ses doctrines mystiques, exerçant principalement à la Qal’a des Banu Rachid. dont il était originaire.
C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il se trouvait quelque temps avant sa mort. «Mon heure est arrivée, dit-il à ses disciples. Je veux qu’à ma mort vous chargiez ma dépouille sur une mule et que vous la laissiez aller où bon lui semble. Vous m’enterrerez à l’endroit où elle s’arrêtera.»
Sidi Ahmed Benyoucef meurt peu après et, selon sa volonté, on chargea sa dépouille sur le dos d’une mule qu’on lâcha. Elle a été suivie par une grande foule qui voulait assister aux obsèques du maître. La marche est longue et la mule ne semble pas se fatiguer. Elle arrive enfin aux abords de Miliana : un beau pays de jardins et de vergers fleuris. ce n’est pas dans un verger qu’elle va s’arrêter, mais sur un terrain plein de détritus. En fait, c’est la décharge des juifs de la ville.
— On ne va pas l’enterrer sur la décharge des juifs ! protestent des disciples.
— Le maître vaut mieux que cela ! disent d’autres.
— Il faut l’enterrer ici ! disent quelques-uns. C’était la volonté du maître de laisser le sort choisir l’endroit de sa sépulture.
On l’enterre donc en cet endroit… indécent. La tradition rapporte qu’un autre mystique qu’il avait un jour offensé – Zarrouq al-Barnousi –, lui avait fait une prédiction : «Tu seras enterré sur une décharge publique.»
Quoi qu’il en soit, les Turcs vont lui construire un magnifique mausolée qui va devenir un lieu de pèlerinage et faire le prestige de Miliana. En effet, son nom va être attaché à cette ville où il n’a pourtant pas vécu. De nos jours encore, on ne peut pas évoquer la petite ville sans évoquer son wali, son saint patron, Sidi Ahmed Benyoucef.
http://www.zohramaldji.fr/wordpress/?p=23077.
Archives du Journal l'Echo d'Alger du 15.10.1941 Sachez que la grande mosquée d'Alger dite Djamâ Djedid,avait pour Imam vant l'arrivée des français en 1830 un religieux de Taourirt Menguelat.Ali Ben Ahmed El Menguelati.
Nous avions aussi un âlam en théologie qui écrivait des manuscrits,il a été cité au nom de
Parmi les autorités citées par nos auteurs, il en est une qne nous ne devons point passer sous silence, c'est celle d'un habitant de la tribu des Mcnguelat, Aboul Abbas Ahmed ben Ibrahim ElMenguelati
L'Hôpital Sainte Eugénie de Taourirt Menguelat a été inauguré en 1893.Les Les soeurs blanche se sont occupé de lagestion et des malades jusqu'aprés l'indépendance,je pense jusqu'aux années 70.Nous leur devons respect et reconnaissance pour tout ce qu'elles ont fait et apporté à notre village,nos familles,nos mères et nos soeurs ,sans pour auant toucher à notre Islamité.
Visite à la Zaouia que l'on appelle Sidi Ali Moussa,ou sidi hand Benyouef.
Cela a été pour moi un grand bonheur de trouver qu'Izaouyen,gérant de ce lieu,ont conservé
la constrution originale de la Zaoui.(voir photo)..
Limage des fille sur machine à coudre est de 1950.